http://www.hakaimagazine.com/article-short/tanked-killer-whales-captivity
Les orques captives vivent moins longtemps que leurs homologues sauvages, indique une nouvelle étude.
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Sans doute n'est-ce pas là une découverte scientifique très surprenante, mais les données qu'elle livre ajoute des arguments au débat sur la question éthique de maintenir ou non des cétacés en captivité.
Il y a vingt ans, les scientifiques ont publié une étude sur la durée de vie des épaulards en captivité. Ils ont constaté qu'avant 1995, les orques en bassin avait une chance de survivre jusqu'à l'année suivante de 94%, alors que ce chiffre était de 98% pour les orques libres. Depuis 2005, ce pourcentage a augmenté jusqu'à équivaloir celui des animaux sauvages.
Dans la récente étude publiée par Marine Mammal Science, la revue de la Société pour les Mammifères Marins, les chercheurs ont constaté que, bien que les orques libres et captives ont désormais la même probabilité de survivre d'une année à l'autre, celles qui sont dans des bassins n'ont pas d'aussi bonne chance sur le long terme. 27% des orques captives atteignent l'âge de 15 ans, alors que que ce chiffre est de 80% pour les orques sauvages.
En outre, tous les delphinariums ne donnent pas le même score. En comparant la longévité des détenus dans les parcs à thème américains à celle de ceux qui vivent dans des attractions touristiques similaires en Russie et en Chine, les chercheurs ont constaté que les épaulards aux États-Unis vivaient à peu près huit ans de plus que ceux maintenus dans les établissements étrangers.
«Je ne peux pas souligner assez l'importance de ce document scientifiquement robuste. La mise à jour des évaluations de données y est inestimable», affirme Ingrid Visser, biologiste marin à l'Orca Research Trust en Nouvelle-Zélande, une organisation de défense des droits des cétacés qui n'a pas participé à l'étude.
Doug DeMaster, directeur scientifque de l'Alaska Fisheries Science Center et co-auteur de l'article publié en 1995, affirme que ses données, qu'il a mis à jour en 2013, soutient les conclusions de l'articler. «Ils ont fait un vrai bon travail d'adaptation de l'une des techniques médicales utilisés pour étudier la survie», dit-il. "Les revues disposant d'un comité de publications sont l'étalon-or dans notre métier".
Les dresseurs de SeaWorld prétendent, dans leurs spots publicitaires que les orques vivent aussi longtemps chez eux qu'en milieu naturel. Mais cette étude "peer-reviewed" (relues par des pairs) met à bas cette affirmation, indiquant que si l'on prend en compte une durée de 30 ans, ce n'est pas du tout le cas. "Il se passe quelque chose dans l'environnement de la captivité, en particulier pour ceux qui y naissent, qu'on ne retrouve pas en mer", explique l'auteur principal de l'étude, John Jett.
Jett est un chercheur invité à l'Université Stetson au Texas, mais il est aussi un ancien dresseur de SeaWorld. Il a travaillé avec Jeffrey Ventre, qui apparaît également dans le documentaire Blackfish en 2013.
"Cette analyse est non seulement inexacte et trompeuse, elle est sans fondement ! " s'exclame Todd Robeck, "biologiste de la reproduction" à SeaWorld, .En utilisant les mêmes sources de données, Robeck dit qu'il ne peut pas retrouver les mêmes résultats que l'article. De plus, les conclusions du document sur la façon dont les orques sauvages peuvent survivre ne cadrent pas avec les données de longévité actuellement disponibles".
"Je sais qu'il y a un sentiment anti-captivité assez fort chez un grand nombre des membres de la Société pour les Mammifères marins, mais je ne n'imaginais pas qu'ils oseraient sortir des limites de la science" ajoute Robeck. «Je pensais qu'il s'agissait d'un forum objectif, mais j'en doute maintenant, ce qui est très décevant pour moi d'un point de vue professionnel."
"Mon devoir en tant que chercheur est d'être objectif," répond Jett. "Est-ce que je crois que la captivité n'est pas une bonne chose pour les animaux ? Absolument, et je serai le premier à vous le dire. Mais tous les scientifiques reconnaîtront que cette étude n'est pas orientée mais se fonde sur des faits".
Le débat à propos de la captivité est une question complexe, mais ce que cette étude pourrait apporter, c'est une aide aux chercheurs pour mieux comprendre les causes de décès d'orques en captivité. Les courbes de survie détaillées que lui et Jeff Venter ont compilé illustrent les stades de la vie durant lesquels la santé des orques en captivité est la plus menacée.
les enfants séparés de leur mères, par exemple, risquent davantage de mourir de stress. Les infections qui forcent les gardiens à donner aux orques un flux constant d'antibiotiques pourrait également jouer un rôle important. Ce sont des facteurs scientifiques sur lesquels il faudrait enquêter davantage. Espérons, dit Jett, les résultats peuvent influer sur le changement ou au moins mieux éclairer les décisions.
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Antibes : Calypso décéda en décembre 1970 à l’âge estimé de 11 ans. Elle n’avait donc survécu qu’un an à la captivité.
Kim mourut à Antibes d’un abcès aux poumons le 24 juillet 1982 à l’âge de 14 ans.
Betty s’éteignit à Antibes le 8 septembre 1987 à l’âge de 13 ans, d’une pneumonie fulgurante.
Kim2 mourut le 23 novembre 2005, à l’age de 27 ans.
Sharkane s’éteignit le 3 janvier 2009 d’une septicémie (Bacille Pyocyanique). Elle n’avait que 23 ans.
Tanouk rendit l’âme au japon le 24 octobre 2000, à l’âge de 14 ans.
http://www.blog-les-dauphins.com/orques-marineland-antibes/