- Sonar - D'après Réseau Cétacés
… ils « voient » par le son ! Depuis que l'échographie est utilisée dans les maternités pour observer les bébés… beaucoup d'entre nous ont une idée de ce que ça peut vouloir dire. Mais une idée très vague : le dispositif à écholocation du cétacé est un prodige qui, par certains aspects, surclasse même nos yeux.
Le monde sous-marin auquel les dauphins ont su s'adapter a dû leur paraître terriblement hostile il y a quelques dizaines de millions d'années : pas d'air à respirer, un milieu liquide qui modifie la mobilité, obscurité plus ou moins totale… Heureusement, afin de solutionner ce dernier inconvénient, ils ont développé un système sophistiqué d'écholocation (mode particulier d'orientation fondé sur le principe de l'écho) : le sonar.
Comment le sonar fonctionne t-il ?
Le dauphin émet un faisceau d'ondes sonores à hautes fréquences en direction d'un objet, d'un individu, d'une masse quelconque etc... Les ondes rebondissent contre cette « cible » puis reviennent vers la mâchoire, laquelle sert d'antenne réceptrice. Ces ondes, grâce à la structure particulière de la mâchoire du dauphin, se propagent jusqu'à l'oreille interne. De là, les informations sont transmises au cerveau qui les analyse et qui élabore une image mentale. Ce système d'écholocation se met en place chez le delphineau à un mois mais requiert un certain entraînement, assuré par la maman, pour être efficace. Lorsque le dauphin « regarde » avec son sonar, il « balaye » de la tête la surface qu'il inspecte et émet des clics sonores ; ces sons ne doivent pas être confondus avec les sifflements qu'il émet pour la communication. Grâce à cette fonction (car attention, le sonar n'est pas un organe), les dauphins seraient capables de percevoir l'intérieur du corps de leurs congénères et celui d'autres individus (y compris les hommes)…
Le mot « SONAR » vient de l'anglais SOund Navigation And Ranging, ce qui signifie navigation et évaluation de la distance par le son.
D'autres animaux possèdent un système analogue (les taupes, les musaraignes, les chauves-souris…) mais celui des dauphins et des odontocètes en général (cétacés à dents) est le plus perfectionné.
Ce sonar est d'une perfection étonnante : il permet au dauphin de distinguer, à distance, et sans même que ses yeux soient capables de le faire, des objets de taille pratiquement identique ou différents métaux. Même les yeux bandés, il peut éviter tous les pièges et obstacles.
Sa portée est d'une centaine de mètres mais varie selon les espèces, elle atteindrait 800 mètres chez le grand dauphin, les sténelles et le dauphin à bosse, 1000 mètres chez l'orque et jusqu'à 3 000 mètres chez le cachalot mais ce ne sont que des estimations.
Voici un exemple, issu du livre « La vie secrète des dauphins » de Yves Paccalet, qui permet de bien comprendre ce que représente ce système d'écholocation :
Lorsque nous crions dans une vallée encaissée, nous recevons un (ou plusieurs) écho(s) de notre voix. Mais nous ne sommes pas capables d'en analyser le temps de retour afin d'en déduire la distance à laquelle se trouvent les falaises.
Toutes choses égales, le cétacé y parvient. Son ouïe lui offre une « photographie » du paysage si précise, si fine, qu'il pourrait déceler chaque pilier, dièdre ou faille de la paroi rocheuse, chaque grotte ou buisson de la pente : jusqu'à la texture de la pierre, jusqu'au oiseaux qui y nichent.
Les dauphins percevraient l'intérieur du corps de leurs congénères ou même d'autres individus…
Voici un exemple de cette perception, tiré du livre « Le message des dauphins » de Patricia St-John :
Une jeune fille paralysée entre dans un bassin où des dauphins vivent en captivité. L'un d'entre eux émet des clics en direction de la colonne vertébrale de la jeune fille, comme s'il avait compris que le problème de cette dernière se situait à ce niveau là. A ce même moment, une personne valide s'installe sur le fauteuil de la jeune fille handicapée resté sur le bord, le dauphin manifeste alors son mécontentement d'un air de dire « tu n'as pas à te servir de ce fauteuil, tu es valide ! ».
L'article « Body stade communication among cetaceans » de John SUTPHEN suggère (M. SUTPHEN a fait beaucoup de biochimie et de bio mécanique pour étayer cette hypothèse) qu' « avec les trois canaux de sonar dont ils disposent, les cétacés peuvent voir-lire-écouter le cœur et le cerveau de chacun de leurs congénères. Il ne peut y avoir de tromperie. Les niveaux de pulsation sont en permanence contrôlés par chaque membre du groupe. Les cancers, tumeurs et inflammations enfouis au plus profond des organes internes apparaissent clairement. La santé et le bien-être aussi, peut-être la colère et sûrement la peur. Ni bluff, ni falsification possibles . Source « Ambassadeur des dauphins » de Wade DOAK.
John Lilly s'est beaucoup amusé à imaginer ce qu'un tel sonar permettrait de savoir sur ses voisins : « Tiens ce bonhomme est bien nerveux ouh là, celui-ci a le cœur qui bat drôlement vite. Et voilà un qui a le sexe épanoui ! Oh quel horrible cancer ! ». Impossible de mentir, puisque tous nos états émotionnels se traduisent par des mouvements intérieurs et par des sécrétions. Source « Le cinquième rêve » de Patrice VAN EERSEL.
Le sonar, une solution pour les humains aveugles ?
… certains aveugles ont appris à se guider en se fiant à l'écho de leurs claquements de langue (ou à celui du bruit de leur canne) qui ressemble fort aux clics des odontocètes .
Le professeur Leslie Kay, de l'université de Canterbury en Nouvelle-Zélande, en s'inspirant du radio-guidage par ultra-sons des dauphins et des chauves-souris, a mis au point un sonar pour aveugles. Ils s'agit de lunettes qui émettent des ultra-sons dont l'aveugle perçoit l'écho. Il peut ainsi détecter ce qui se trouve devant lui à une distance de 6 ou 7 mètres. Il se fait des « images sonores » de ce qui l'entoure et, avec un certain entraînement, il distingue la nature des obstacles : un mur, un passant ou un réverbère. Un aveugle peut donc se diriger grâce à l'univers sonore des dauphins et il marche avec plus de confiance. Source : « Les dauphins et la liberté » de Jacques-Yves COUSTEAU.
En revanche, aussi perfectionné soit-il, le sonar ne permet pas au dauphin de détecter les filets des pêcheurs dans lesquels il se retrouve régulièrement prisonnier…
http://www.reseaucetaces.org/S.php3
… ils « voient » par le son ! Depuis que l'échographie est utilisée dans les maternités pour observer les bébés… beaucoup d'entre nous ont une idée de ce que ça peut vouloir dire. Mais une idée très vague : le dispositif à écholocation du cétacé est un prodige qui, par certains aspects, surclasse même nos yeux.
Le monde sous-marin auquel les dauphins ont su s'adapter a dû leur paraître terriblement hostile il y a quelques dizaines de millions d'années : pas d'air à respirer, un milieu liquide qui modifie la mobilité, obscurité plus ou moins totale… Heureusement, afin de solutionner ce dernier inconvénient, ils ont développé un système sophistiqué d'écholocation (mode particulier d'orientation fondé sur le principe de l'écho) : le sonar.
Comment le sonar fonctionne t-il ?
Le dauphin émet un faisceau d'ondes sonores à hautes fréquences en direction d'un objet, d'un individu, d'une masse quelconque etc... Les ondes rebondissent contre cette « cible » puis reviennent vers la mâchoire, laquelle sert d'antenne réceptrice. Ces ondes, grâce à la structure particulière de la mâchoire du dauphin, se propagent jusqu'à l'oreille interne. De là, les informations sont transmises au cerveau qui les analyse et qui élabore une image mentale. Ce système d'écholocation se met en place chez le delphineau à un mois mais requiert un certain entraînement, assuré par la maman, pour être efficace. Lorsque le dauphin « regarde » avec son sonar, il « balaye » de la tête la surface qu'il inspecte et émet des clics sonores ; ces sons ne doivent pas être confondus avec les sifflements qu'il émet pour la communication. Grâce à cette fonction (car attention, le sonar n'est pas un organe), les dauphins seraient capables de percevoir l'intérieur du corps de leurs congénères et celui d'autres individus (y compris les hommes)…
Le mot « SONAR » vient de l'anglais SOund Navigation And Ranging, ce qui signifie navigation et évaluation de la distance par le son.
D'autres animaux possèdent un système analogue (les taupes, les musaraignes, les chauves-souris…) mais celui des dauphins et des odontocètes en général (cétacés à dents) est le plus perfectionné.
Ce sonar est d'une perfection étonnante : il permet au dauphin de distinguer, à distance, et sans même que ses yeux soient capables de le faire, des objets de taille pratiquement identique ou différents métaux. Même les yeux bandés, il peut éviter tous les pièges et obstacles.
Sa portée est d'une centaine de mètres mais varie selon les espèces, elle atteindrait 800 mètres chez le grand dauphin, les sténelles et le dauphin à bosse, 1000 mètres chez l'orque et jusqu'à 3 000 mètres chez le cachalot mais ce ne sont que des estimations.
Voici un exemple, issu du livre « La vie secrète des dauphins » de Yves Paccalet, qui permet de bien comprendre ce que représente ce système d'écholocation :
Lorsque nous crions dans une vallée encaissée, nous recevons un (ou plusieurs) écho(s) de notre voix. Mais nous ne sommes pas capables d'en analyser le temps de retour afin d'en déduire la distance à laquelle se trouvent les falaises.
Toutes choses égales, le cétacé y parvient. Son ouïe lui offre une « photographie » du paysage si précise, si fine, qu'il pourrait déceler chaque pilier, dièdre ou faille de la paroi rocheuse, chaque grotte ou buisson de la pente : jusqu'à la texture de la pierre, jusqu'au oiseaux qui y nichent.
Les dauphins percevraient l'intérieur du corps de leurs congénères ou même d'autres individus…
Voici un exemple de cette perception, tiré du livre « Le message des dauphins » de Patricia St-John :
Une jeune fille paralysée entre dans un bassin où des dauphins vivent en captivité. L'un d'entre eux émet des clics en direction de la colonne vertébrale de la jeune fille, comme s'il avait compris que le problème de cette dernière se situait à ce niveau là. A ce même moment, une personne valide s'installe sur le fauteuil de la jeune fille handicapée resté sur le bord, le dauphin manifeste alors son mécontentement d'un air de dire « tu n'as pas à te servir de ce fauteuil, tu es valide ! ».
L'article « Body stade communication among cetaceans » de John SUTPHEN suggère (M. SUTPHEN a fait beaucoup de biochimie et de bio mécanique pour étayer cette hypothèse) qu' « avec les trois canaux de sonar dont ils disposent, les cétacés peuvent voir-lire-écouter le cœur et le cerveau de chacun de leurs congénères. Il ne peut y avoir de tromperie. Les niveaux de pulsation sont en permanence contrôlés par chaque membre du groupe. Les cancers, tumeurs et inflammations enfouis au plus profond des organes internes apparaissent clairement. La santé et le bien-être aussi, peut-être la colère et sûrement la peur. Ni bluff, ni falsification possibles . Source « Ambassadeur des dauphins » de Wade DOAK.
John Lilly s'est beaucoup amusé à imaginer ce qu'un tel sonar permettrait de savoir sur ses voisins : « Tiens ce bonhomme est bien nerveux ouh là, celui-ci a le cœur qui bat drôlement vite. Et voilà un qui a le sexe épanoui ! Oh quel horrible cancer ! ». Impossible de mentir, puisque tous nos états émotionnels se traduisent par des mouvements intérieurs et par des sécrétions. Source « Le cinquième rêve » de Patrice VAN EERSEL.
Le sonar, une solution pour les humains aveugles ?
… certains aveugles ont appris à se guider en se fiant à l'écho de leurs claquements de langue (ou à celui du bruit de leur canne) qui ressemble fort aux clics des odontocètes .
Le professeur Leslie Kay, de l'université de Canterbury en Nouvelle-Zélande, en s'inspirant du radio-guidage par ultra-sons des dauphins et des chauves-souris, a mis au point un sonar pour aveugles. Ils s'agit de lunettes qui émettent des ultra-sons dont l'aveugle perçoit l'écho. Il peut ainsi détecter ce qui se trouve devant lui à une distance de 6 ou 7 mètres. Il se fait des « images sonores » de ce qui l'entoure et, avec un certain entraînement, il distingue la nature des obstacles : un mur, un passant ou un réverbère. Un aveugle peut donc se diriger grâce à l'univers sonore des dauphins et il marche avec plus de confiance. Source : « Les dauphins et la liberté » de Jacques-Yves COUSTEAU.
En revanche, aussi perfectionné soit-il, le sonar ne permet pas au dauphin de détecter les filets des pêcheurs dans lesquels il se retrouve régulièrement prisonnier…
http://www.reseaucetaces.org/S.php3