Pour répondre à toutes ces questions, il faudrait mettre la main sur des publications scientifiques ^-^
J'en ai un mais qui date un peu...
Alors que les recherches sur la longévité des cétacés continuent, et que les méthodes d'estimation de l'âge ne sont pas parfaites, les études scientifiques les plus récentes et valables indiquent que l'espérance de vie maximum d'une orque sauvage est de 25 à 35 ans.
Il est difficile de comparer les espérances de vie des orques sauvages et captives. L'orque la plus âgée née en captivité a seulement 11 ans actuellement, et il est raisonnable de présumer que les progrès dans les soins et l'apprentissage, qui rendent possible la reproduction (SMALL & DEMASTER, 1995 ; ASPER et al., 1988), vont accroître la longévité maximale des orques. D'autre part, comme le font remarquer SMALL et DEMASTER (1995), les comparaisons resteront délicates tant que des études démographiques complémentaires ne seront pas menées sur les populations sauvages. De plus, la question est obscurcie par l'emploi d'une terminologie et de mesures différentielles telles que :
l'espérance de vie ;
l'espérance de vie moyenne ;
l'espérance de vie à un âge donné ;
la mortalité ;
la survie ;
etc.
Cela peut être source de confusions pour les chercheurs et de malentendus pour le grand public.
La plus grande difficulté dans l'estimation de l'âge d'une orque sauvage est, à mois d'être témoin de la naissance d'un individu, que la date de naissance doit être déterminée indirectement. Une méthode pour déterminer l'âge d'un cétacé dont la date de naissance est inconnue est l'analyse des GLG (Growth Layer Group) ou groupe de couches de croissance. Cette technique, la première utilisée, consiste en une analyse de sections de dents et un dénombrement des couches de dentine (pour plus d'informations sur cette technique, cf. PERRIN et MYRICK, 1980). Bien que l'analyse des GLG ait été utilisée pour réfuter l'âge anecdotique d'une orque de Twofold Bay (Australie), connue sous le nom de " Old Tom " (MITCHELL & BAKER, 1980), on ne connaît pas actuellement la relation entre les couches de dentine et le temps (HEYNING & DAHLHEIM, 1988) et elle se révèle être hautement imprécise pour les animaux de 20 ans et plus (MITCHELL & BAKER, 1980 ; MYRICK et al., 1988). Ivar CHRISTENSEN (1984), en collaboration avec l'Institut de Recherche Marine de Bergen (Norvège), étudia les dents de plus de 120 orques tuées par les baleiniers norvégiens en 1979 et 1980. Le nombre maximum de GLG trouvés dans les sections était de 34, c'est-à-dire qu'avec l'hypothèse selon laquelle le dépôt des couches de dentine serait annuel, l'orque la plus âgée étudiée aurait été tuée à 34 ans. Par ailleurs, moins de 2% des animaux étudiés ont atteint cet âge. Encore une fois, il faut rappeler que l'on ignore le nombre de couches de croissance déposées par an, si périodicité il y a. PERRIN & MYRICK (1980) constatèrent qu'il était difficile d'interpréter les anneaux, et MYRICK, YOCHEM, et CORNELL (1988) firent remarquer que les résultats pouvaient varier selon les techniques de préparation.
BAIN (1990) testa la fiabilité des estimations d'âge et conclu que les estimations basées sur les tables de vie (OLESIUK et al., 1990) étaient fiables.
Espérance de vie des femellesOLESIUK et al. (1990) a calculé pour les orques femelles une espérance moyenne de vie de 50,2 ans, et une longévité maximale de 80-90 ans. La plupart des orques n'ont pas été suivies de la naissance à la mort ; les âges ont été estimé à partir l'arbre généalogique de BIGG, OLESIUK, et al. (1990) et la détermination de l'âge du plus vieux petit viable des femelles. Etant donné qu'il a été établi que les femelles donnaient naissance à leur premier petit viable à 12-18 ans, des estimations de l'âge des femelles ± 3 ans étaient possibles. Deux individus, identifiés comme des femelles matures d'après des photographies prises en 1959 et en 1965, étaient âgés au minimum de (47 ± 3) ans et de (42 ± 3) ans respectivement en 1993 (ELLIS, commun. pers.).
Espérance de vie des mâlesDans le cas des mâles, une espérance moyenne de vie de 29,2 ans a été extrapolée d'après des âges basés sur le développement de la nageoire dorsale au début de la maturité sexuelle (11,5-17,5 ans). Une longévité maximale de 50-60 ans pour les mâles a été calculée à partir des tables de vie (OLESIUK et al., 1990). Une estimation du même ordre était basée sur les taux de mortalité (BIGG, 1982). Un mâle, photographié en période de puberté en 1969, était supposé âgé au minimum de (38 ± 3) ans en 1993, et un autre mâle totalement mature lorsqu'il fut photographié en 1972 était âgé au minimum de (41 ± 5) ans en 1993 (ELLIS, commun. pers.).
| Espérance de vie moyenne | Espérance de vie maximale |
Femelles | 50,2 ans | 80-90 ans |
Mâles | 29,2 ans | 50-60 ans |
D'après OLESIUK et al. (1990).
Source : http://www.orca.online.fr/epaulards.htm