Offshore ou Hauturière ?
Il faut savoir que les orques offshores sont les orques hauturières. Le terme « offshore » étant le terme anglophone, que l'on traduit par « en dehors des côtes ». Il n'y a donc aucun problème si vous utilisez le terme « offshore » ou « hauturière » puisqu'il s'agit de la même population d'orque. Dans ce dossier j'utiliserai tout le temps le terme anglophone.
Les orques offshores sont aussi présentes en Norvège ?
NON ! Il ne faut pas confondre les orques offshores avec la population d'orque norvégienne. Il s'agit de deux populations bien distinctes.
Les orques offshores sont rares ?
NON ! Elles vivent au large ce qui rend les observations plus compliquées même s'il arrive quelques fois d'en apercevoir à quelques kilomètres des côtes.
Pourquoi des orques offshores, résidentes, transientes ?
Il faut savoir que les termes résidentes, offshores et transientes sont appliqués aux orques qui côtoient la façade ouest de l'Amérique. Plus précisément de l'Alaska jusqu'aux côtes californiennes, notamment Monterey Bay. Elles ont été nommées ainsi en raison de leur physionomie, leur régime alimentaire et leurs cultures. Il ne faut pas appliquer ces termes pour des populations vivant en Afrique du Sud, en Atlantique ou même en Nouvelle-Zélande. Il s'agit de population bien distinctes.
Le groupe : Les orques offshores se déplacent en groupe très important allant d'une trentaine à soixante membres allant même jusqu'à des réunions de 200 individus. On a déjà relevé un groupe au large des côtes composé de 67 orques le 6 septembre 1992. Les scientifiques se sont déplacés devant ces orques inconnues et ils les ont toutes photographiés. La population d'orque offshore est énorme, on a déjà compté plus de 300 individus. Elles émettent beaucoup de vocalises et l'écholocation entre elles.
La morphologie: Les orques offshores ont des ressemblances d'un point de vue physique avec les orques résidentes cependant on peut constater quelques différences notables.
Tout d'abord leur saddle patch permet de les reconnaître assez facilement. Il est plein, et de couleur gris foncé mais peu marqué ce qui le rend différent de celui des orques résidentes et transientes.
La dorsale est aussi un moyen d'identification assez simple, surtout chez les femelles. L'aileron est droit, arrondi avec une légère inclinaison et elles ont souvent des entailles. Un mâle offshore est souvent confondu comme une orque transitoire.
Leur alimentation spécifique a entrainé une usure des dents, celles-ci ne sont pas pointues mais plates.
Génétique : Des analyses génétiques réalisés sur des orques offshores mortes ont montré qu'elles étaient dissociables des orques résidentes et des orques nomades.
Localisation : Les orques offshores vivent en pleine mer, elles s'approchent rarement des côtes. Ce qui rend les observations très difficiles et rares mais pas impossible. Quelques scientifiques partent à leur rencontre en mer. On les retrouve de la mer de Bering au sud de la Californie.
L'alimentation : Le régime alimentaire des orques offshores est principalement ichtyophages, spécialement requins.
Se nourrir de requins a eu des répercussions au niveau de leurs dents car la peau des requins est composée d'écailles qui donnent une texture de papier de verre. Le frottement de la peau des squales a limé les dents des orques offshores.
Source : © rachaelgriffin.com
Le 29 août 1997, une orque a été découverte, flottant au large. Un bateau a remorqué le corps jusqu'à la rive. Différents indices ont mené à conclure que cette femelle n'appartenait pas aux résidentes ni aux orques transientes. Cette femelle offshore était assez vieille et les scientifiques pensent que c'est une carie qui l'aurait tuée. Son nom scientifique est O120.
Le 26 novembre 2011, le mâle O139 a été retrouvé mort sur une plage. La dernière fois qu'il avait été aperçu vivant c'était en septembre de la même année au large de Vancouver.
Sources : Orcanetwork, coastodian.org, NOAA, ...
Remerciements à Namika, Wikie et Erin Heynderich pour leur soutien et leur aide ainsi qu'à Rachael Griffin qui m'a autorisé à utiliser sa photo. Sans elles, se projet n'aurait jamais pu exister.
[Article qui sera complété par des photos si leurs auteurs en donnent l'autorisation]