2 ème mauvaise nouvelle pour ce début d'année: les 11 orques et 87 bélugas détenus dans le centre de Primorsky n'ont toujours pas été relâchés et surtout sont en train de mourir à cause du froid et le glace qui envahit la prison :
"En Russie, la prison de baleines est envahie par la glace. Pour les 11 orques, les 87 bélugas, les 6 morses, les 9 phoques barbus et les quelque 50 phoques tachetés (sans doute déjà vendus), tous récemment capturés et principalement destinés à l’exportation vers la Chine, c’est un nouveau combat contre le froid et la mort qui débute. Une commission d’experts vient de rendre son rapport. Mais les actions concrètes tardent à venir. Il y a urgence !
Les 18 et 19 janvier 2019, un groupe de scientifiques, des vétérinaires et des défenseurs, accompagnés de gardes-frontières de la région, ont enfin pu inspecter les orques et les bélugas du « Centre d’Adaptation des Mammifères Marins » – c’est le nom officiel de la « prison de baleines » – dans la baie de Srednyaya près de la ville Nakhodka, dans le Krai du Primorski
Selon les médias locaux, l’inspection a duré deux jours.
Contrairement au béluga, l’orque possède une nageoire dorsale, très sensible au refroidissement. En milieu naturel, les orques du du Pacifique Nord-Ouest ne circulent jamais au travers de la glace alors que dans les enclos du centre , ils sont en contact direct avec elle.
Plusieurs orques présentent des altérations de la peau de la nageoire dorsale et du dos.
Ainsi, les femelles Zina et Nut et le mâle Tikhon présentent des marques remarquables, inhabituelles chez les orques, de la peau de la nageoire dorsale et du dos (zones plus claires aux limites irrégulières). Les mêmes changements dans les mêmes zones du corps, mais de plus grande taille et plus prononcés, en partie avec une desquamation de la peau, sont visibles chez la femme Zoya, la très jeune Alexandra, ainsi que chez le mâle surnommé Lech. Mais surtout, un mâle nommé Cyril se démarque du lot, dont la peau part en grands lambeaux.
Si le renouvellement naturel des couches extérieures de la peau par pans entiers peut être observé chez les baleines boréales et les cachalots, chez les orques, de tels phénomènes sont rares. Dans le cas présent, cela peut être dû à des dommages thermiques (hypothermie et gelures). étant donné que la nuit, dans les enclos sous « tente », la température se refroidit énormément et que la glace s’accumule, malgré tous les efforts déployés par les employés pour empêcher cette glaciation.
Certains épaulards présentent d’autres lésions cutanées d’apparence arrondie, qui pourraient être dues à des maladies fongiques. Des échantillons prélevés sur des animaux permettront de déterminer plus précisément s’ils sont atteints ou non d’une maladie de la peau.
Chez l’orque Léhi, entre les nageoires pectorales et d’autres parties inférieures du corps, la peau présente des fissures et des égratignures, qui auraient pu être causées en chargeant l’animal.
D’autres épaulards peuvent également avoir subi de tels dommages, mais il est extrêmement difficile de s’en assurer, à moins d’inspecter l’abdomen de chaque orque .
Les spécialistes qui disposent des données provenant de contrôles antérieurs du « centre d’adaptation » notent que la peau de l’animal ne présentait auparavant pratiquement aucun dommage visible. Maintenant, l’état de la peau d’au moins 6 des 11 orques s’est dégradé.
A première vue, l’état physique général de la plupart des épaulards peut être décrit comme globalement satisfaisant, mais l’état de Cyril est très préoccupant. Ce jeune mâle reste complètement inactif, paraît malade et flotte pendant de longs moments, exposant une partie du dos à la surface et touchant la glace en formation, ce qui peut causer de l’hypothermie. Les basses températures peuvent être considérées comme la cause la plus probable de dommages à la peau, qui touchent particulièrement Cyril.
Son souffle indique qu’il souffre probablement d’une inflammation des poumons ou d’autres maladies des organes internes. Sur le côté de sa nageoire dorsale, on voit des traces dans la peau, semblables à des cicatrices d’injections, qui indiquent une procédure de traitement. Pour clarifier l’état de santé de tous les animaux, des échantillons de leur respiration et de leur peau ont été prélevés, dont l’étude prendra du temps.
L’inspection visuelle et le comptage des bélugas montrent qu’ils sont toujours au nombre de 87 depuis le dernier contrôle.
Cependant, leur apparence a changée, même si ce n’est pas d’une manière aussi importante que chez les épaulards. Ainsi, beaucoup d’entre eux présentent un ensemble de points sombres étranges à l’arrière de la tête, ce qui n’est généralement pas observée chez les bélugas. L’un des bélugas semble avoir subi une perte de poids importante et présente une dépression au niveau du cou (tête en cacahuète) dans le cou,
Mais en général, selon les données préliminaires, l’état général de bélugas est estimé comme meilleur que celui des orques. Tous acceptent leur nourriture – toujours du hareng et du saumon. Parmi les baleines blanches, il y avait des animaux de moins d’un an à 3-4 ans. Le nombre de nourrissons nés en 2018, sera clarifiée après une analyse minutieuse des photos et des vidéos."
Source et photos : https://www.dauphinlibre.be/russie-la-prison-des-baleines-envahie-par-la-glace/?fbclid=IwAR2CHL_m-rKopZDxtym1PzHAKrtJNYJAz2bc2W9jK4K4xDDgGV6L5bMRmtE
Une orque est déjà morte qui avait été nommée Cyril